Fermeture Annuelle, Sante Sexuelle.

Du 06 au 19 Août au minimum.

Il y a deux semaines j’ai publié un article pour rappeler qu’il était important de faire des test régulièrement afin de se prémunir des IST.

Peut être que cet article a été mal interprété, mais depuis quelques jours une rumeur court comme quoi il y aurait une épidémie d’infection à gonocoque ( aussi connue sous le nom de chaude pisse). Je n’ai personnellement eu connaissance que d’un seul cas ( donc isolé) fin Juin/debut Juillet, dont j’ai appris l’existence suite à cet article. Et j’ai alors édité l’article pour mettre l’accent sur les chlamydiae et gonorrhée, sur le fait qu’il y a de temps en temps des cas de l’un comme de l’autre dans le milieu ( au sens large ), et qu’il est nécessaire que tous autant que nous sommes nous nous fassions tester régulièrement pour éviter de propager des maladies qui peuvent être dormantes.

Est ce que cet excès de prudence/de communication a été surinterprété par un milieu libertin propice à la rumeur ? Toujours est il qu’il n’existe qu’une seule façon d’en avoir le cœur net : nous faire tester pour savoir si nous sommes porteurs sains de Neisseria gonorrhoeae. Suite à mon article de Juillet j’ai eu plusieurs retours de personnes s’étant testés, et qui était négative. Mais il serait utile de multiplier ces test afin de rassurer tout le monde ( ou de se soigner si nécessaire). En attendant que les gens se testent, nous fermons au moins 2 semaines.

A l’issue de ces deux semaines une décision sera prise en fonction des retours qui me seront fait. Il est important donc que vous reveniez vers moi pour me dire si vous avez fait un test depuis le début de l’été, et si il est positif/négatif afin que je puisse juger si il s’agissait d’une simple rumeur ou si on a réellement une recrudescence de cas.

Pour le moment nous sommes sur un fonctionnement sur la base du volontariat, dans l’esprit de coopération qui anime ce site. J’aimerai autant que faire se peut éviter d’avoir à prolonger la pause, ou à conditionner l’accès aux événements à la présentation de test ( il est pas certains que ce soit légal, c’est intrusif vis a vis de l’anonymat, c’est contraignant, et ça complique la logistique et surtout : cela crée un sentiment de fausse sûreté ). Je ne me résoudrai à exiger des test que si je n’ai pas assez de retour pour juger de la situation.
Je me suis livré à une rapide review de la littérature sur les infections à gonocoque : il n’y a pas de fenêtre de détection bien établie. Les professionnels de santé préconisent 14 jours sans prise de risque avant un test ( et pas « un test toutes les 2 semaines » qui ne sert à rien si on a des prises de risque en continu).

Néanmoins je voulais conclure cette communication sur une note rassurante : En bientôt onze ans et pas loin d’un milliers d’événements, il n’y a jamais eu d’épidémie jusqu’alors, uniquement des cas isolés ( et qui ont été facilement guéri). Contrairement au VIH ou l’hépatite, la gonorrhée est une maladie qui est souvent rapidement symptomatique, donc si le nombre de cas avait explosé depuis le début de l’été on aurait eu des cas symptomatiques et on serait venu m’en informer, surtout après la publication de l’article de Juillet. Il est donc probable qu’il n’y ai pas tant de cas. Mettons tout de même à profit l’occasion pour nous mettre à jour sur nos tests pour ceux qui ont un peu traîné ; on est jamais trop prudent.

Autre bonne nouvelle : Sur les conseils d’un professionnel de santé, j’avais déjà mis à disposition dans tous mes événements de la Listerine depuis des années. J’ai trouvé un article dans une publication scientifique qui indique qu’un bain de bouche à la Listerine durant 1 min permet bien souvent de faire disparaitre l’infection par Neisseria gonorrhoeae.

Enfin d’un point de vue pratique : trouver un rdv en centre de dépistage gratuit est pas évident durant les vacances, demander une prescription chez son médecin traitant aussi. J’attire votre attention sur l’existence de nombreuses applis pour obtenir une ordonnance par téléconsultation. Et pour rappel : les test contre Chlamydia et Gonorrhée se font sur l’urine, c’est donc indolore.